Traitement des cystocèles par voie vaginale avec plaque biologique: étude rétrospective de 37 cas

Pelvi-périnéologie - Tập 1 - Trang 335-341 - 2006
J. Bégler-Fonnier1, A. Nguyen1, C. Courtieu1
1Clinique Beau-Soleil, Service de gynécologie, Montpellier, France

Tóm tắt

Évaluer l'efficacité et la tolérance d'une plaque biologique, mise en place par voie vaginale, dans la cure des cystocèles. Étude rétrospective de 37 patientes opérées par le même opérateur selon la même technique de 02/2004 à 03/2005 avec analyse postopératoire des résultats anatomiques (classification Baden-Walker) et fonctionnels (questionnaire semiquantitatif) à un, trois, six, neuf mois et un et deux ans. La technique chirurgicale consistait en la mise en place d'une plaque de derme porcin natif (INTEXEN AMS™) de forme trapézoı¨dale, par voie vaginale, fixée par quatre points de fil non résorbable à l'arc tendineux du fascia pelvien. L'évaluation anatomique préopératoire montrait trois cystocèles de grade I, cinq de grade II, dix de grade III et 19 de grade IV, répartis en deux groupes: groupe 1 dit «cystocèle potentielle» correspondant aux grades I et II (huit patientes) et un groupe 2 dit «cystocèle symptomatique» représentant les grades III et IV (29 patientes). Ce groupe 1 correspondait en fait à des femmes devant subir une cure de prolapsus du mur postérieur ou du fond vaginal avec cystocèle patente. Trente-cinq patientes se plaignaient d'une tuméfaction, avec 15 cas d'incontinence urinaire d'effort associée (patente ou masquée). Une hystérectomie a été réalisée chez 17 patientes ainsi que deux trachélectomies (patientes désirant conserver leur utérus). Chez 19 patientes une bandelette sous-urétrale a été posée. Un traitement de prolapsus postérieur a été associé dans 31 cas par plaque postérieure et/ou bandelette transglutéale. La médiane de suivi était de 22,3 mois. La seule complication peropératoire à noter est une plaie rectale lors du décollement rectovaginal, sans conséquence pour la procédure. Les complications postopératoires précoces ont été trois infections urinaires basses et une désunion superficielle du périnée. À trois mois un granulome inflammatoire a nécessité une exérèse chirurgicale. À long terme, aucune érosion ou rétraction n’a été retrouvée. Quatre patientes ont développé secondairement une incontinence urinaire d'effort, traité par bandelette sous-urétrale. Les résultats anatomiques à long terme montrent 29 bons résultats (cystocèle grades I et II), quatres cas de récidive grade III et quatre récidives complètes de grade IV, récurrences survenant chez des femmes «symptomatiques vraies» (groupe 2) en préopératoire. On obtient donc 21,6 % de récidive dans toute notre population étudiée mais 27,6 % (8/29) pour le groupe 2. Parmi les 20 patientes sexuellement actives, une a présenté des dyspareunies de novo nécessitant une infiltration locale d'analgésique. Le taux global de satisfaction reste néanmoins bon avec 83,8 %. La cure de cystocèle par plaque sousve ´sicale biologique de derme porcin natif fixé à l'arc tendineux du fascia pelvien donne des résultats anatomiques non optimaux avec un taux de récidive supérieur à 20 % à deux ans. D'autres études s'avèrent nécessaires afin de déterminer si ces récidives sont dues à la technique chirurgicale ou à la nature du matériel, et ainsi comparer cette technique à d'autres procédures (autologues, prothèses synthétiques). Cependant, le taux global de satisfaction est bon et la tolérance de la plaque est excellente sans érosion ni rétraction.