Douleur et touture: la fracturation de soi
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Tài liệu tham khảo
Vidal-Naquet P.:La torture dans la république, Paris, Minuit, p. 13, 1972.
Le Breton D:Des visages. Essai d’anthropologie, Paris, Métailié, 1993.
Maren et Marcello Vinar Exil et torture, Paris, Denoël, 1989, p. 50. (Voir aussi des mêmes auteurs La torture: meurtre du symbole,Lignes, no 26, 1995.
Scarry, E.:The body in pain, Oxford, Oxford University Press, p. 48, 1985.
Amnesty International:La torture, Paris, Seuil, p. 33, 1984.
London A:L’aveu. Dans l’engrenage du procès de Prague, Paris, Gallimard, p. 112, 1968.
Cf. le dossier de Amnesty Internationals,Médecins tortionnaires, médecins résistants, Paris, La Découverte, 1989.
Amnesty International:La torture op. cit., p. 34–35, 1984.
Maren et Marcello Vinar:Op. cit., p. 63.
André Jacques cite un autre témoignage, celui d’un jeune journaliste du Burundi, Déo Hakizimana, lui aussi torturé: «Dans mes rêves de chapue jour, le me voyais toujours debout en train de sortir du cachot, pour alter participer à une vaste campagne contre les arrestations arbitraires et les mauvais traitements. Je me voyais toujours en train d’échafauder des plans de lutte pour la liberté d’opinion et d’information» (A. Jacques,L’interdit, ou la torture en procès, Paris, Cerf, p. 73 sq, 1994).
Cité in A. Jacques,ibidem ), p. 65.
Allodi F. et al.: Physical and psychiatric effects of torture: two medical studies, in E. Stover, E. O. Nightingale (eds),The breaking of bodies and minds, New-York, Freeman, 1985, pp. 58–78; L. Jacobsen, P. Vesti,Les survivants de la torture, un nouveau groupe de patients, IRCT, Copenhagen, 1993, p. 19 sq.; F. Fanon,Les damnés de la terre, Paris Maspero, 1961, p. 193 sq. L. Bailly, H. Jaffé, A. Pagella, Séquelles psychologiques de la torture: peut-on parler de psychose traumatique?Nervures, no 9, 1989. Une approche plus générale autour des victimes de violences dans Carole Damiani,Les victimes. Violences publiques et crimés privés, Paris, Bayard, 1997.
Cité in E. Stover, E. O. NightingaleThe breaking..., op. cit., p. 76.
Dans son ouvrage André Jacques évoque quelqu’un qui lui parle, les larmes aux yeux, de la souffrance subie, et s’en étonne soudain: «Pourtant, sous la torture—elle a duré un mois et m’a menée au seuil de la mort —, je n’ai jamais pleuré devant les boureaux. C’était comme si la dignité de l’humanité toute entière s’exprimait par moi, dans mon attitude. J’avais décidé une fois pour toutes: plutôt mourir que de parler, de signer leur papier, de céder» (A. Jacquesop. cit., p. 28.
De manière générale dans l’expérience de la douleur la question du sens est toujours essentielle, elle conditione même largement l’intensité du ressenti, cf David Le Breton,Anthropologie de la douleur, Paris, Métailié, 1995.
Lesetting de la psychothérapie est particulier, voir par exemple Françoise Sironi, Traumatisme intentionnel et psychothérapie,Le Journal des Psychologues, n0 144, 1997: Une pratique sous influence: psychothérapie avec les victimes de torture,Nouvelle Revue d’Ethnopsychiatrie, n0 22–23, 1993; L. Jacobsen, P. Vesti,Les survivants de la torture, op. cit. un nouveau groupe de patients, IRCT, Copenhagen, 1993, p. 31 sq. M. et M. Vinar,op. cit., Exil et torture, Paris, Denoël, 1989 p. 157 sq. Ces derniers auteurs notent que «La fierté d’avoir gardé le secret ou la honte de n’avoir pu le faire sont au coeur du conflit et de l’interaction entre un niveau psychique et un autre transindividuel, groupal. C’est un axe qui organise la dignité et l’indignité: j’ai pu tenir plus que l’ennemi ou celui-ci a fait de moi son esclave» (p. 168).
Nombre de survivants s’engagent ensuite activement dans des campagnes pour les droits de l’homme et la lutte contre la torture. L’indifférence sociale est la pire des choses à leurs yeux. L’arrestation et la punition des coupables, si elle est possible, est une source de réconfort, de restauration.